Les bibliothèques apparaissent avec le besoin d'organiser la
conservation et le travail des textes. Ces lieux dépendent des
pouvoirs religieux et politiques, en proportion variable selon les
civilisations.
À Ninive, les archéologues ont retrouvé dans une partie du palais des rois d'Assyrie, vingt-deux mille tablettes d'argile, correspondant sans doute à la bibliothèque et aux archives du palais.
En Égypte, les maisons de vie,
situées à proximité des temples, abritaient des
bibliothèques où officiaient des
bibliothécaires-enseignants dont les cours étaient
réputés, y compris hors du pays.
En Grèce, la tradition attribue l'ouverture de la première bibliothèque à Athènes aux Pisistratides, quoi que la véracité de cette assertion ait été remise en cause[1].
La plus célèbre bibliothèque antique est celle d'Alexandrie, en Égypte, créée au IIIe siècle av. J.-C.. Les rois hellénistiques
ayant du mal à légitimer leur pouvoir aux yeux des
Égyptiens autochtones se devaient de mener une politique d'évergétisme,
afin d'apparaître comme bienfaiteurs. Ils constituaient et
entretenaient de grandes bibliothèques ouvertes au public, dans
des complexes culturels (musée, gymnase). Le coût de ces
équipements était très élevé car,
outre le prix d'achat ou de copie des livres et du papyrus, que l'on ne
trouvait qu'en Égypte, il fallait recopier les ouvrages
régulièrement puisqu'ils s'abimaient rapidement. Les rois
entretenaient également des esclaves lecteurs pour faciliter le
travail des usagers de la bibliothèque. Athènes et Pergame
possédaient aussi de grandes bibliothèques, comptant
plusieurs centaines de milliers de volumes. Des bibliothèques un
peu plus modestes existaient à Rhodes et à Antioche.
À Rome, certaines maisons privées pouvaient avoir une bibliothèque à côté du triclinium.
Il existait aussi des bibliothèques ouvertes au public, souvent
gérées de manière privée ou, en tout cas,
fondées sur des initiatives individuelles. Ces créations
étaient largement justifiées par des objectifs de
prestige politique. Par exemple, Lucullus en a installé une dans ses jardins, Jules César voulait en ouvrir une pour les mêmes raisons. Du temps d'Auguste, Rome comptait trois grandes bibliothèques. Sous l'Empire, ce nombre s'accroît : en 377,
on comptait ainsi 28 bibliothèques. Si certaines étaient
des établissements autonomes, des bibliothèques
étaient souvent intégrées aux thermes. Dans d'autres grandes villes de l'Empire, il existait aussi des bibliothèques.
En Chine, la diffusion des textes prend de l'importance durant les Royaumes combattants (IVe ‑ IIIe siècle av. J.-C.),
un moment d'effervescence intellectuelle comparable à la
Grèce classique. Les cours seigneuriales entretenaient des
lettrés, mais apparaissent aussi des écoles compilant
leurs classiques. Qin Shi Huang unifia l'empire (-221),
fonda la bibliothèque impériale, selon une méthode
de tri plutôt autoritaire, puisqu'il brûla certains livres
et les lettrés qui s'en réclamaient (confucianisme). La dynastie Han
perpétua l'institution pendant quatre siècles, le
confucianisme devint idéologie officielle, sans pour autant
réprimer les autres écoles. Dans histoire des
idées chinoises, elle joua un rôle aussi essentiel que la bibliothèque d'Alexandrie pour la transmission de la philosophie occidentale. La catégorie de taoïsme par exemple, est due à un bibliographe Han, aussi imprécise et pourtant féconde que le titre de métaphysique donné à un livre d'Aristote.
La tradition de la Rome antique n'a pas totalement disparu au Haut Moyen Âge. Elle se continue sans interruption dans l'Empire romain d'Orient.La ville de Constantinople se voit dotée d'une bibliothèque par Constantin Ier. Cependant, la querelle iconoclaste provoque une dispersion des livres (730-840). En Occident, Cassiodore crée en 550 une importante bibliothèque à Vivarium en Calabre. Toutefois, au Moyen Âge,
ce sont essentiellement les monastères qui entretiennent et
enrichissent les bibliothèques, au sein desquelles sont
conservés les textes utiles à la liturgie et à la
prière, mais aussi les textes de l'Antiquité. Les
bénédictins consacrent souvent leur temps de travail
obligatoire à des scriptoria (singulier : scriptorium),
ateliers de copie des livres devenus extrêmement rares en
Occident. Ce travail a permis la transmission d'œuvres antiques
qui auraient peut-être disparu aujourd'hui, même si les
moines censuraient certaines œuvres ou certains passages. Les scriptoria
étaient généralement couplés à une
bibliothèque. La plus importante d'Occident, celle du
monastère du Mont-Cassin, comptait deux à trois mille volumes. Il faut citer aussi celles de Saint-Gall ou de Cîteaux. Dès leur création au XIIe siècle,
les universités prennent le relais et complètent l'action
des monastères. Les universités qui se créent peu
à peu dans toute l'Europe ont souvent leurs propres
bibliothèques. Il convient d'y ajouter les nombreux collèges,
qui sont aussi des lieux d'études et ont des
bibliothèques. Les rois créent à leur tour leurs
propres bibliothèques, qui prennent parfois une grande ampleur,
comme celles de saint Louis ou de Charles V. Certaines d'entre elles sont à l'origine des bibliothèques actuelles, comme la bibliothèque Vaticane, fondée par Sixte IV.
D'importantes bibliothèques se créent également dans le monde islamique, avec le développement de la culture islamique au VIe siècle,
permettant en particulier la diffusion de la culture grecque, traduite
en langue arabe, ainsi que celle de la culture arabe
anté-islamique[2].
Au Moyen Âge, le mot librairie (issu du latin impérial) est utilisé en français
dans le sens de bibliothèque, qui perdurera jusqu'à la
Renaissance (ex : la « librairie de
Montaigne »).
Renaissance et époque moderne [modifier]
Le développement de l'Humanisme à partir du XIVe siècle entraîne, avec l'intérêt particulier porté à l'utilité publique,
l'ouverture de bibliothèques publiques et le
développement de bibliothèques privées.
L'invention de l'imprimerie modifie, à partir du XVIe siècle, le contenu de ces bibliothèques.
À la fin du XIVe siècle
à Florence, Niccolò Niccoli lègue sa
bibliothèque privée pour qu'elle soit ouverte au public.
L'organisation de cette bibliothèque est confiée à
Cosme l'Ancien et la bibliothèque Médicis publique est ouverte dans le couvent dominicain de San Marco. Parallèlement, tout au long des XVe et XVIe siècles Cosme puis Laurent de Médicis et leurs descendants, au premier rang desquels Cosme Ier de Médicis
enrichissent une bibliothèque privée (où les
manuscrits tiennent encore le premier rang) qu'ils font aménager
par Michel-Ange pour l'ouvrir finalement au public en 1571 : c’est la bibliothèque Laurentienne (biblioteca Mediceo Laurenziana), qui existe encore aujourd'hui. Cosme l'Ancien voulait concentrer les productions de la pensée humaine et la rendre publique (accessible aux gens lettrés).
En France, François Ier institue le dépôt légal,
obligation pour les imprimeurs libraires de déposer un
exemplaire de chacune de leurs publications à la
bibliothèque du roi. Les bibliothèques s'ouvrent
progressivement au public à partir de la fin du XVIe siècle (à Salins en 1593), très timidement au début, assez largement au XVIIIe siècle.
Les grandes bibliothèques comme la bibliothèque du roi
connaissent une réputation prestigieuse et deviennent un lieu de
visite obligée pour les voyageurs de marque, en particulier au
nord de l'Italie. En Angleterre au XVIIe siècle, en Europe centrale au XVIIIe siècle, des libraires ouvrent en annexe à leur boutique une bibliothèque de prêt[3].
Plusieurs bibliothèques privées, données ou
léguées par leurs propriétaires, deviennent des
bibliothèques publiques, comme la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras.
Le modèle européen de bibliothèque se déplace dans les colonies,
en particulier dans les futurs États-Unis, où de
nombreuses bibliothèques universitaires actuelles sont issues
des établissements d'enseignement fondés dès le XVIIe siècle sur le modèle de ceux du Vieux continent.
À Florence, la collection léguée par Antonio Magliabechi en 1714 à la ville (trente mille volumes) constituent le début de ce qui deviendra ensuite la Bibliothèque nationale centrale de Florence (BNCF), devenue publique dès 1737. François II de Toscane
décide d'y faire déposer aussi un exemplaire de tout ce
qui s'imprime à Florence (1737) puis dans toute la Toscane
(1743). Elle reçoit toujours une partie du dépôt
légal italien.
Époque contemporaine [modifier]
Salle de lecture de l'université de
Graz,
Autriche (
XIXe siècle)
Le développement des bibliothèques de tous types s'accélère entre la fin du XVIIIe et le XXIe siècle. Le transfert de collections privées au public se poursuit. En France, ce transfert se fait en grande partie à la suite de la confiscation des biens du clergé, des aristocrates et des institutions d'Ancien Régime dissoutes (y compris les académies) par la Révolution française,
dont les bibliothèques sont réunies, dans chaque
département, dans un seul dépôt. Ces
dépôts sont confiés aux villes en 1804 et
constituent le noyau de base d'une partie des bibliothèques
municipales au XIXe siècle.
Toutefois, les villes vont parfois très tardivement s'occuper de
ces bibliothèques et leur donner accès. Lorsqu'on finit
par nommer un bibliothécaire (non payé), en
général la bibliothèque est logée dans
l'hôtel de ville, même si certaines villes construisent un
bâtiment spécifique (Amiens, 1823). Les cabinets de lecture privés se développent, et proposent soit la consultation sur place soit une forme de location
de livres ou de journaux. L'abonnement est assez cher et les
réserve à la bourgeoisie. Mais parallèlement, et
pendant tout le XIXe siècle,
on voit de nombreuses créations ou tentatives de création
de bibliothèques populaires : ligues catholiques et
protestantes, mouvements ouvriers, etc. Déterminant fut le
rôle d'Alexandre Vattemare
(1796-1864), fondateur du premier système d'échanges
culturels internationaux et promoteur des bibliothèques
publiques. Le développement des études supérieures
entraîne celui des bibliothèques universitaires, en
particulier en Allemagne qui y consacre de grands efforts ; la France suit, mais avec un retard important.
Les bibliothèques connaissent un réel développement au XXe siècle, sous l'impulsion de l'Américain Melvil Dewey, suivi par Otlet et Lafontaine, et du Français Eugène Morel.
Il se traduit notamment par une amélioration des catalogues et
des classifications, par un mouvement de normalisation de description,
mais aussi par une volonté de renforcer l'accueil et le service
auprès du public. Aux États-Unis, les
bibliothécaires instaurent ainsi, dès qu'ils le peuvent,
l'accès direct aux documents. Cette politique d'accès
libre s'exporte en France dès la fin de la Première
Guerre mondiale grâce à l'action de bibliothécaires
américains dans les régions dévastées, mais
se répand lentement : dans les années 1980,
la plupart des documents des bibliothèques universitaires
françaises sont encore en communication indirecte. Dans le
même esprit, les bibliothèques diversifient peu à
peu leurs activités, avec des expositions, des lectures (heure
du conte), des conférences et colloques, des animations
diverses. Toujours sous l'impulsion de Melvil Dewey et Eugène
Morel se développe, dès la fin du XIXe siècle,
une formation professionnelle des bibliothécaires,
couplée avec une meilleure coopération entre
bibliothèques. Ces deux phénomènes favorisent
l'émergence d'une profession autonome de mieux en mieux
formée, ce qui ne supprime toutefois pas le
bénévolat. Le développement des
bibliothèques publiques s'amplifie à partir des années 1970,
en relation avec l'augmentation de la part de la population poursuivant
des études supérieures, la politique culturelle de
l'État et des collectivités territoriales et les
possibilités offertes par l'informatique. En effet, dès les débuts de cette nouvelle technique dans les années 1950,
les ingénieurs ont eu l'idée de l'adapter aux
bibliothèques. Toutefois, les phases d'expérimentation
ont duré assez longtemps, de sorte que l'informatisation
effective ne date souvent que des années 1980,
et ne s'est imposée que lentement. Désormais, la plupart
des bibliothèques des pays développés sont
informatisées, mais ce n'est pas le cas
général ; en revanche, de nombreuses
bibliothèques en sont à la réinformatisation.
Après une période pendant laquelle le modèle de
construction était celui d'un bâtiment accueillant
à la fois la bibliothèque et le musée, comme
à Grenoble, le XXe siècle
voit la construction de bâtiments spécifiques, comme la
bibliothèque Carnegie à Reims, parfois de grande taille
comme la bibliothèque de La Part-Dieu, à Lyon, au milieu des années 1970.
Types de bibliothèques [modifier]
Les bibliothèques présentent une grande
diversité. Ce sont tantôt des établissements
à part entière, tantôt des services faisant partie
d'un autre établissement. Certaines sont très largement
ouvertes, d'autres accessibles à un public restreint. Certaines
bibliothèques sont gérées par les pouvoirs
publics, d'autres par des organismes de droit privé. Cependant,
le critère principal dans la typologie des bibliothèques
est celui de leur fonction.
Dans chaque pays, les bibliothèques nationales recueillent et conservent les documents qui font l'objet du dépôt légal ;
elles conservent souvent aussi d'autres documents. Elles assurent
généralement le rôle d'agence bibliographique
nationale, en assurant la description de la production imprimée
nationale et la diffusion de bibliographies nationales. Certains pays peuvent avoir plusieurs bibliothèques nationales.
Il existe également des bibliothèques
régionales dans certains pays. De statut varié (certaines
sont aussi universitaires), elles assurent la conservation à
long terme d'un grand nombre de documents. Elles peuvent servir de
« bibliothèques de recours » pour la
population de la région et participer à des
réseaux de coopération avec les plus petites
bibliothèques. Tel est le cas des bibliothèques cantonales en Suisse ou des bibliothèques de Land en Allemagne, des bibliothèques régionales en République tchèque...
Le terme de bibliothèque publique, calqué sur l'anglais public library,
est rendu aussi en français sous la forme
« bibliothèque de lecture publique ». Ces
bibliothèques sont destinées à l'ensemble de la
population locale pour lui permettre de s'informer et de se divertir.
Elles sont souvent gérées par les collectivités locales, mais peuvent fonctionner sous forme d'associations ou concédées au secteur privé ; elles peuvent aussi être gérées par l'État. Stricto sensu,
on peut compter les bibliothèques universitaires dans les
bibliothèques publiques, car elles sont elles aussi ouvertes
à tous les publics. L'utilisation du terme "bibliothèque
publique" est donc fluctuant.
Les bibliothèques d'enseignement et de recherche apportent
leur appui aux activités pédagogiques et scientifiques
qui se déroulent dans l'établissement dont elles font
partie. Il s'agit d'une part de bibliothèques d'école, de
collège, suivant les noms employés dans les
différents pays, ainsi que des bibliothèques universitaires.
Les bibliothèques spécialisées, comme leur nom
l'indique, développent des collections dans une discipline ou
autour d'un thème. Il existe ainsi des bibliothèques
musicales, médicales, juridiques, etc.
Ces types de bibliothèques ne sont pas toujours
cloisonnés et une même bibliothèque peut avoir
plusieurs fonctions :
- une bibliothèque nationale peut s'ouvrir à un large
public et jouer le rôle d'une bibliothèque publique.
- certains pays, y compris la France, ont des bibliothèques publiques et universitaires.
- une bibliothèque de lecture publique peut disposer d'une section spécialisée.
Activités des bibliothèques [modifier]
Les activités des bibliothèques s'articulent essentiellement autour des collections et du public.
Activités liées aux collections [modifier]
Ces activités sont les plus traditionnelles :
Les bibliothèques disposent de plus en plus souvent pour leurs imprimés et périodiques d'un catalogue informatisé de leurs collections, parfois accessible par internet.
- conservation : pour les collections courantes, équipement, reliure,
réparation ; pour les collections de conservation, maintien
de conditions hygrométriques stables, conditionnement,
programmes de conservation préventive, restauration, etc.
- élimination : couramment appelée « désherbage » ou « élagage »
(en Belgique francophone) par les bibliothécaires, cette
activité consiste à retirer des collections les documents
ne devant être conservés, en raison de leur état
physique, de l'obsolescence de leur contenu, de leur
inadéquation avec les missions de la bibliothèque ou du
manque d'intérêt du public.
Activités liées au public [modifier]
Ces activités se sont fortement développées depuis la fin des années 1970 :
- prêt, retour et rangement des documents ;
- renseignements sur place à la bibliothèque et,
parfois, à distance (par téléphone, courrier, fax
ou internet [chat et messagerie]), notamment à travers des services de référence virtuelle :
- Sindbad de la Bibliothèque nationale de France
- le guichet du savoir de la bibliothèque municipale de Lyon[5];
- BiblioSés@me, réseau coopératif de réponse à distance piloté par la Bpi
en coopération avec les bibliothèques et
médiathèques municipales de Lille, Marseille,
Montpellier, Troyes, Reims, Limoges, Brest, Valenciennes, Amiens,
Toulouse et Paris : Bibliothèque Sainte Geneviève
où l'on peut poser des questions à distance[6] ;
- Askal
dans plusieurs bibliothèques dans le monde ; en France, ce
système est surtout utilisé par des bibliothèques
universitaires.
- animation (expositions, contes pour enfants, rencontre avec des écrivains, conférences, etc.).
Personnel des bibliothèques [modifier]
Traditionnellement, les personnes chargées de gérer la
bibliothèque et d'assurer les services au public sont
appelées bibliothécaires. Toutefois, le titre de
bibliothécaire est réservé dans de nombreux pays
au personnel d'encadrement justifiant de diplômes universitaires
de second cycle en sciences de l'information.
En France, le terme de bibliothécaire reste employé de
manière générique pour désigner toutes les
personnes assurant les activités de bibliothèque, y
compris si ce n'est pas leur profession.
Les grandes bibliothèques [modifier]
Les plus grandes bibliothèques actuelles dans le monde sont[7] :
Il faut cependant nuancer ces chiffres. Certaines
bibliothèques, notamment en Europe de l'Est, comptent chaque
périodique comme un volume.
Depuis quelques années, ces établissements, mais aussi des moteurs de recherche sur internet développent une pratique de numérisation
de livres ainsi que des sites Web qui conduiront bientôt à
relativiser l'importance de ces données, en prenant en compte
les services offerts par ces bibliothèques aux utilisateurs
éloignés.
Les bibliothèques imaginaires
Des bibliothèques, réelles ou non, apparaissent dans de nombreuses œuvres de fiction[8].
De nombreux écrivains ont développé le
thème d'une bibliothèque idéale, donc imaginaire.
Le poète et nouvelliste argentin Jorge Luis Borges
en est l'un des exemples les plus illustres. Toutefois certaines
bibliothèques imaginaires sont constituées de livres
réellement écrits , d’autres qualifiées de Biblia abiblia de livres n’ayant jamais existé.
- Dans les premières on peut citer :
- Dans les secondes :
- Bibliothèque de l’abbaye de Saint-Victor dans Pantagruel de Rabelais
- La bibliothèque de feu Mr le Comte J.N.A de Fortsas, qui a
fait l’objet d’une véritable mystification en
juillet 1840, avec l’annonce d’une vente aux
enchères et l’édition d’un catalogue[9].
- Catalogue des livres de M. Ed. C. bibliothèque
facétieuse mise en vente le 1er avril prochain à la Salle
des Bons-Enfants publié par le bibliophile Guénoud [10]
- La bibliothèque perdue (Don Rosa)
Plus rares sont les peintres qui en font le sujet de leur peinture.
Bibliographie
Voir aussi la bibliographie de l'article Bibliothécaire.
Première approche [modifier]
- Anne-Marie Bertrand, Les bibliothèques, Paris, La Découverte, 1998 (coll. « Repères ») (ISBN 2-7071-2874-0) ;
- Anne-Marie Moulis, Les bibliothèques, Toulouse, Milan, 1996 (coll. « Essentiels Milan ») (ISBN 2-84113-372-9) ;
- Denis Pallier, Les bibliothèques, 8e éd., Paris, PUF, 1997 (coll. « Que sais-je ? ») (ISBN 2-13-046867-5).
Ouvrages plus spécialisés [modifier]
- Jacques Bosser, Bibliothèques du monde, Paris, La Martinière (ISBN 2-7324-2745-4) ;
- Raphaële Mouren et Dominique Peignet (dir.), Association des bibliothécaires de France, Le métier de bibliothécaire, 2e éd. corrigée, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 2007 (ISBN 2-7654-0866-1) ;
- Martine Poulain (dir.), Les bibliothèques publiques en Europe, Paris, Éditions du Cercle de la Librairie, 1992 (coll. « Bibliothèques ») (ISBN 2-7654-0494-1) ;
- Lucien X. Polastron, Livres en feu : histoire de la destruction sans fin des bibliothèques, Paris, Denoël, 2004 (ISBN 2-2072-5573-5).
Annexes
Notes et références
- ↑ Rudolph Pfeiffer, History of Classical Scholarship: From the Beginning to the End of the Hellenistic Age, Oxford, Oxford University Press, 1968 (ISBN 978-0198143420)
- ↑ Voir sur le sujet Houari Touati, L'armoire à sagesse : Bibliothèques et collections en Islam, Paris, Aubier, 2003 (Collection historique).
- ↑ Alberto Martino, Die deutsche Leihbibliothek, Wiesbaden, 1990, p. 61.
- ↑ Martine Blanc-Montmayeur et Françoise Danset,Choix de vedettes matières à l'intention des bibliothèques, Paris, Éd. du Cercle de la Librairie, 1987 (coll. Bibliothèques). Multiples rééditions
- ↑ http://www.guichetdusavoir.org/GdS/ accès Internet
- ↑ http://www.bpi.fr/ress.php?id_c=30&id_rubrique1=67 accès Internet
- ↑ Source : Quid 2005
- ↑ Anne-Marie Chaintreau et René Lemaître, Drôle de bibliothèques... Le thème de la bibliothèque dans la littérature et le cinéma, Ed. du Cercle de la Librairie, 1993.
- ↑ Vincent Puente, Histoire de la bibliothèque du Comte de Fortsas, Paris, Éditions des Cendres, 2005
- ↑ Apollinaire Le Flâneur des deux rives
Articles connexes
<dl><dt>Bibliothèques à travers le monde</dt></dl>
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